Tout le monde connaît ce moment de faiblesse où une part de pizza ou un dessert au chocolat devient irrésistible.
A ce propos, dans l’univers du fitness et de la nutrition, on appelle cela un cheat meal,
ou « repas plaisir ».
Mais au-delà du simple écart, ce concept soulève une question cruciale : « peut-on réellement en profiter sans mettre en péril ses progrès ?« .
Justement, aujourd’hui, nous allons aborder le sujet autrement : non pas comme une règle figée, mais comme un outil à apprivoiser.
En sus, vous découvrirez pourquoi le cheat meal existe, comment l’intégrer à une alimentation équilibrée, et surtout quelles précautions prendre pour qu’il reste un atout plutôt qu’un piège.

Un concept entre discipline et liberté
Avant de parler de chiffres ou de calories, il est important de comprendre la philosophie derrière le cheat meal.
En effet, l’idée n’est pas de « tricher » mais de trouver un équilibre durable entre rigueur et plaisir.
Réellement, les nutritionnistes parlent souvent de « stratégie de flexibilité ».
En pratique, cela consiste à prévoir un repas dans la semaine où l’on s’autorise des aliments qui sortent du cadre habituel : burger, pâtes gratinées, pâtisserie, ou encore glace.
Ce moment de liberté permet d’alléger la pression psychologique d’un régime strict.
Pourquoi un repas plaisir peut être utile ?
Beaucoup imaginent que le cheat meal n’apporte rien, si ce n’est des calories supplémentaires.
Pourtant, lorsqu’il est planifié avec soin, il peut jouer plusieurs rôles intéressants.
Une pause mentale nécessaire
Certes, le respect d’une diète sur le long terme dépend en grande partie de la motivation.
Ainsi, offrir une parenthèse gourmande aide à rester discipliné le reste du temps.
Ce petit relâchement réduit le risque de craquages incontrôlés.
Un soutien énergétique
Les sportifs savent combien l’énergie fluctue avec un déficit calorique.
Dans ce cadre, un repas plus riche, notamment en glucides, peut redonner du tonus pour les entraînements intenses.
Ce n’est pas magique, mais c’est un soutien ponctuel.
Un rapport plus sain à la nourriture
Trop souvent, on classe les aliments en « bons » et « mauvais ». Or, un repas plaisir rappelle que l’alimentation doit rester flexible.
En réalité, cette approche diminue la culpabilité et favorise une relation plus équilibrée avec la nourriture.
Les dérives possibles à surveiller

D’autre part, et comme tout outil, le cheat meal a ses limites. Mal géré, il peut annuler plusieurs jours d’efforts.
Voici les erreurs les plus fréquentes.
- Transformer le repas en journée entière d’excès.
- Sauter sur les quantités XXL sans tenir compte de l’apport calorique.
- Utiliser le cheat meal comme excuse récurrente plutôt que comme exception.
- Éprouver un sentiment de culpabilité au lieu de savourer pleinement.
Comment trouver la bonne fréquence ?
La question revient souvent : combien de fois par semaine peut-on prévoir un cheat meal ?
Pour être précise, la réponse dépend de vos objectifs et de votre mode de vie.
Autrement dit, un sportif qui s’entraîne cinq fois par semaine n’aura pas les mêmes besoins qu’une personne sédentaire.
En règle générale :
- Objectif perte de poids : un repas plaisir toutes les 1 à 2 semaines suffit.
- Objectif prise de masse : une fois par semaine est tolérable.
- Phase de maintien : jusqu’à deux cheat meals hebdomadaires si l’activité physique est suffisante.
Quelques principes simples pour bien gérer
Par ailleurs, plutôt que de voir le cheat meal comme une transgression, il est préférable de le considérer comme un repas planifié.
Dans ce contexte, voici des astuces concrètes pour éviter les excès.
- Choisir le bon moment : idéalement après une séance d’entraînement, quand le corps assimile mieux les nutriments.
- Rester dans la portion d’un repas : pas question de prolonger sur toute la journée.
- S’hydrater : boire de l’eau aide à limiter la rétention et facilite la digestion.
- Prévoir un retour rapide à l’équilibre : le repas suivant doit redevenir « classique ».
Exemples concrets et apports énergétiques
Désormais, pour mieux visualiser l’impact, on vous propose quelques exemples de triches repas avec leur apport calorique moyen.
Ces données ne sont qu’indicatives, mais elles donnent un ordre d’idée.
| Repas | Portion | Apport estimé |
|---|---|---|
| Pizza familiale | 1 unité | ≈ 1800 kcal |
| Burger + frites | Menu classique | ≈ 1500 kcal |
| Assiette de pâtes carbonara | 350 g | ≈ 1100 kcal |
| Crêpes garnies Nutella | 3 pièces | ≈ 900 kcal |
| Glace en pot (500 ml) | 1 pot | ≈ 1000 kcal |
Questions fréquentes autour des cheat meals
À ce niveau, pour clarifier certaines idées reçues, découvrez les réponses aux questions les plus courantes sur les repas plaisir.
Un cheat meal fait-il forcément grossir ?
Réponse : Non, tant que le bilan calorique global de la semaine reste équilibré.
En revanche, un excès ponctuel n’efface pas plusieurs jours de rigueur.
Est-ce conseillé pendant une sèche ?
Réponse : Oui, mais rarement et avec une vraie discipline. Dans ce cas, il vaut mieux le prévoir après un entraînement intense.
Quelle est la différence avec un refeed ?
Réponse : Le refeed se concentre sur les glucides et suit un calcul précis. Toutefois, le cheat meal est moins structuré et vise surtout le plaisir psychologique.
Conclusion : un outil, pas une obligation
Pour finir, sache que le cheat meal n’est ni une solution miracle, ni un danger absolu.
C’est avant tout une manière d’introduire de la souplesse dans un parcours alimentaire.
Bien utilisé, il favorise la constance et le plaisir, deux éléments indispensables à la réussite sur le long terme.
Assurement, la clé réside dans la mesure, et dans l’écoute de son corps autant que de ses envies.

